Qu’est-ce qu’un traumatisme et quels outils pour les traiter
- mercierlydie
- 24 mai 2024
- 3 min de lecture
Traumatisme — mot qui dérive du grec et qui signifie à la fois une effraction et une blessure

Qu’est-ce qu’un traumatisme ?
Un traumatisme est un évènement brutal dans la vie d’une personne qui va profondément bouleverser la vie de celle-ci en marquant le psychisme de la personne de manière profonde et qui submerge ses défenses. Cet évènement marque la vie à un niveau différent pour chacun. Ce qui peut paraître anodin pour une personne peut être traumatisant pour une autre. Nous n’avons pas la même échelle de sensibilité aux évènements de la vie.
Il existe plusieurs sortes de traumatismes. Ils peuvent être la conséquence de maltraitances psychiques ou physiques, d’un accident, de la perte d’un être cher, être témoin d’un évènement violent par exemple.
Tous ces évènements échappent au contrôle de la personne qui les subi de manière brutale et marque les pensées profondément. Très souvent le cerveau renvoie de manière récurrente des images de l’évènement vécu et ses images sont très souvent accompagnées de symptômes physiques et de cauchemars et c’est en général la récurrence de ses symptômes physiques et psychiques qui rendent le quotidien difficile qui amènent les personnes atteintes à consulter.
Cette récurrence de symptôme est ce qu’on appelle un syndrome post traumatique (PTSD). Dans ce cas-là, le cerveau a enregistré l’évènement traumatisant comme potentiellement mortel ou comme une mise en danger de la personne. Une fois l’évènement traumatisant passé, lorsque la personne vit un déséquilibre émotionnel ou est confronté à un détail de la vie lui rappelant l’évènement traumatisant, le cerveau identifie cette émotion ou ce vécu comme une nouvelle mise en danger et réactive tous les mécanismes liés à l’évènement.
Quels sont les symptômes ?
-Une anxiété généralisée
-Une agressivité
-Des cauchemars et/ou des hallucinations
-Des symptômes physiques comme des palpitations, une transpiration, les jambes molles ou qui tremblent, les mains qui tremblent.
-Des symptômes psychiques avec une réification de l’évènement vécu (flash-back), une dépression, un sentiment de peur ou d’être sur le « qui-vive », une fatigue psychique, une tendance à l’évitement d’évènement qui peuvent rappeler l’évènement traumatisant.
-Des troubles relationnels avec le sentiment de ne pas être en phase avec les autres, d’être comme « décalé » et une difficulté à faire confiance.
-Des symptômes de dissociation où on peut avoir le sentiment de ne pas être soi, comme hors de son corps et d’oublier involontairement certaines choses.
Comment traiter ces traumatismes ?
Afin que le cerveau puisse en quelque sorte « classer » ce traumatisme et que celui-ci ne devienne plus envahissant, il existe plusieurs techniques permettant d’aider les patients à avoir une vie plus supportable.
Il y a des approches classiques comme la psychothérapie avec un psychiatre ou un psychologue souvent associé à un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, …).
L’hypnose est une approche très intéressante car est une approche plutôt douce qui permet d’aborder le traumatisme en utilisant l’inconscient de la personne.
Le traitement par mouvements oculaires (MOHI, EMDR, EFT, …) Le principe de cette thérapie est de dissocier émotion et souvenir lorsqu’on retravaille un traumatisme, à l’aide de stimulations bilatérales des yeux par des mouvements de va-et-vient devant les yeux ou par des stimulations physiques (tapping) qui reproduisent ces stimulations bilatérales. Il s’agit d’une forme d’hypnose.

Ce qui reste malgré tout très important c’est de ne pas rester avec son trauma et de se soigner afin de pouvoir retrouver une vie meilleure. Il n’y a pas de technique meilleure qu’une autre ce qui est essentiel c’est de trouver celle qui nous convient et avec un thérapeute en qui on arrive à nouer une relation de confiance et de bienveillance.
Accepter aussi que traiter un traumatisme c’est passer par pleins d’émotions différentes et parfois par des séances plus difficiles à vivre que d’autres mais surtout ne pas avoir peur de déposer en thérapie toutes ces émotions.




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